lundi 6 juin 2011

Stade de France.... Ici, ici, c'est Montpellier !!!

Je pense que je reviendrai, dans un prochain billet, sur la formidable saison du Montpellier Hérault Rugby, notre belle équipe, qui a fait rêver ses supporters, comme votre serviteur, jusqu'au dernier match du championnat.
Et ce dernier match du Top 14 va être le sujet de cet article ci, ou plutôt mon aventure pour aller au Stade de France assister à cette finale.

Car j'ai eu la chance de pouvoir "monter" à la capitale pour soutenir mon équipe pour sa première finale de championnat de France face à Toulouse, l'équipe la plus titrée de l'hexagone, 18 titres avec celui de samedi.

Car les petits Montpelliérains ont perdu face au rouleau compresseur toulousain. Mais l'important n'est pas là... même si la victoire aurait été belle ! L'essentiel, c'est d'avoir été jusqu'au bout, sans trembler, en continuant à produire un beau jeu, comme pendant l'ensemble de la saison. D'ailleurs, le match s'est achevé sur le score serré de 15-10 pour le Stade Toulousain, avec un seul essai pendant le match... marqué par Montpellier.

Mais revenons-en à mon périple au Stade de France. Comme vous le savez, en raison du festival K-Live, je n'avais pu, à mon grand regret, assister à la demi-finale contre le Métro Racing, à Marseille. Heureusement, mon ami Vincent avait assuré avec brio son rôle d'envoyé spécial au Stade Vélodrome.
Les supporters montpelliérains étant très nombreux à cette occasion, un nouveau slogan avait fleuri : "Ici, ici, c'est Montpellier !!!". Il fut également celui de la finale et de mon aller-retour parisien, d'où le titre de cet article.

Car ce fut un véritable aller-retour ! Quand mes amis Gaëlle, Vincent et moi-même avons décidé que nous ne pouvions pas rater ce match historique, surtout qu'aucun d'entre-nous n'était encore allé au Stade de France, l'option train ne nous emballait pas (pas souple, trop cher...).
Alors, nous nous sommes dits que nous étions jeunes et fous et qu'on pouvait bien aller à la capitale en voiture... 7 heures de route, c'est rien ! L'ami Florent nous a rejoint dans ce délire et nous avons, tous les quatre, quitté Montpellier, samedi à 9h15, sous la pluie.

Une pause déjeuner à Clermont-Ferrand nous a permis, en passant, de rendre un petit hommage au Champion en titre, l'ASM Clermont-Auvergne, tombé cette année en demi-finale contre nos adversaires du jour.
Arrivé à Massy-Palaiseau, dans la banlieue sud de Paris vers 16h15, nous avons pris le RER pour traverser la capitale et nous rendre à Saint-Denis où se situe le stade. Mes lecteurs québécois remarquerons que j'arborais pour l'occasion une casquettes des Canadiens de Montréal...

Arrivés aux abords du stade, nous avons bu quelques petites bières bien méritées et avons pu constater que quelques supporters toulousains n'en étaient pas à leur première.
Ceci dit, nous avons discuté avec certains d'entre eux et, comme toujours au rugby, l'ambiance était très fraternelle. De nombreux toulousains nous ont félicité pour la saison du MHR et la qualité du jeu de notre équipe. C'est aussi ça le rugby !

Un truc qui est clair, c'est que les supporters de Toulouse étaient largement mieux organisés que nous. Beaucoup avaient affrétés des bus et ils prenaient l'apéro sur le trottoir, sur des tables de camping avec pastis, eau fraiche et glaçons.

Après avoir grignoté un sandwich, nous sommes enfin entrés dans le stade, impatient que nous étions de découvrir cette immense arène. Et nous n'avons pas été déçus, c'est magnifique !

Nous étions dans le stade plus d'une heure et demi avant le début du match et nous avons pu en profiter à fond. Nous avons vu l'arrivée des joueurs de Montpellier, dont certains, comme nous, découvraient l'endroit. Ce qui n'était pas le cas de notre ouvreur, François Trinh-Duc (photo ci-contre), titulaire de l'équipe de France et habitué des lieux.

Après avoir assisté à l'échauffement de notre équipe juste devant nous (nous étions au 12ème rang), nous avons pu voir le fameux Bouclier de Brennus. Vous découvrirez tout cela sur la vidéo qui suit, ainsi que la présentation de l'équipe de Montpellier, et surtout l'ambiance qui régnait dans le cop montpelliérain où nous étions.
"Ici, ici, c'est Montpellier !!!"



Et puis, à 20h45, le match à débuté. Le coup d'envoi a été donné sur une Marseillaise improvisée, et dès les premières minutes, nous avons su que ce serait une finale engagée, très engagée.
Montpellier a été dominé pendant les 20 premières minutes mais Toulouse a manqué de réalisme et n'a pas réussi à marquer. Il faut dire que son buteur, David Skrela, n'était vraiment pas inspiré samedi soir.
Les Montpelliérains étaient survoltés et, comme d'habitude, très forts en défense. Ils ont même réussi à retourner la mêlée toulousaine, pourtant quasiment dans l’en-but bleu.

Et puis, sur un exploit individuel de Nagusa, son ailier fidjien, le MHR a réussi à marquer un très bel essai. A la mi-temps, nous menions 7 à 3 et commencions vraiment à y croire. J'étais d'ailleurs, moi-même, très confiant !!!

Surtout que dès la reprise, les bleus aggravaient le score sur une superbe combinaison qui se concluait par un beau drop de Trinh-Duc. Ensuite, ce fut plus dur. Les Toulousains, costauds, ont commencé à squatter notre moitié de terrain et les bleus à multiplier les fautes. Heureusement, leur ouvreur continuait à enchaîner les pénalités infructueuses ce qui nous a permis de mener jusqu'à la 70ème minute.

A ce moment là, c'est finalement Bézy, le second buteur de Toulouse qui leur a permis de passer devant et de mener 15-10. Quel stress, c'était insoutenable. Nos petits montpelliérains se sont battus jusqu'à la dernière seconde pour essayer de remonter, mais en vain. Ils ont été héroïques, à l'image de leur capitaine, Fulgence Ouedraogo, qui malgré sa fracture à la main, s'est battu comme un lion et s'est fait marcher dessus plus d'une fois.

Vous pourrez voir l'essentiel de ces actions sur la vidéo que j'ai concoctée spécialement pour vous. "Ici, ici, c'est Montpellier !!!"



Bien sûr, quand le sifflet final a retenti, la déception dans nos rangs était immense. Si encore on s'était pris une raclée, on se serait fait une raison. Mais là, on est passé à deux doigts de l'exploit, on a failli ramener le bouclier à Montpellier. Ceci dit, l'ambiance était tellement bonne et le parcours de notre équipe tellement génial que nous avons continué à profiter de ce moment exceptionnel.

L'après match fut très sympa. D'abord, Luis Picamoles, ancien joueur vedette de Montpellier, est allé saluer ses ex-coéquipiers, dont Julien Thomas, avec qui il s'était un peu fighté pendant le match.
Ensuite, les joueurs du MHR se sont regroupés et leur capitaine, Fufu, leur a fait un discours pour leur remonter le moral avant d'aller répondre aux journalistes.
Les bleus sont tous venus nous remercier de les avoir encouragé jusqu'au bout et sont montés à la tribune présidentielle pour recevoir leur médaille de vice-champion.
Après, ce fut au tour des Toulousains d'y aller pour récupérer le Brennus, bouclier qu'ils ont exhibé tout autour du stade. Picamoles l'a même présenté à notre tribune, comme s'il voulait qu'un petit bout de ce trophée revienne à Montpellier.

La plupart des joueurs du Stade Toulousain sont d'ailleurs venus saluer les supporters montpelliérains, ce que j'ai trouvé très sympa. Voici le film de l'après-match :



Pour finir la soirée en feu d'artifice, nous avons eu droit à un spectacle pyrotechnique plutôt sympa. Il a failli se terminer en catastrophe car un gars a traversé tout le stade, à travers les pétards, pour aller en éteindre un, justement. Taré le type !!!
Et tout ça aussi, je l'ai filmé pour vous :



Vers minuit, nous avons repris le RER pour Massy Palaiseau. A 1h, nous avons quitté la région parisienne, sous la pluie. Et après une nuit de route, Gaëlle, Vincent, Florent et moi sommes arrivés à Montpellier à 8h du mat, épuisés mais heureux de cette aventure.
Je sais, on est tarés, mais c'était trop cool !

Nous nous sommes retrouvés l'après-midi sur la place de la Comédie pour aller applaudir nos joueurs à leur retour de Paris. Comme il se doit, ils étaient aux balcons de l'opéra. Nous n'étions que quelques centaines de supporters, peut-être un peu plus d'un millier (2000 selon la police)... un peu décevant mais on ne s'improvise pas ville de rugby en une nuit.

Les petits bleus avaient l'air heureux. Fufu nous a dit qu'il aurait aimé nous ramener le bouclier... Et puis, tels des rugbymen qui se respectent, ils nous ont chanté une bonne chanson paillarde.

Moi, en tout cas, il fallait que je soit présent pour les remercier de tout le plaisir qu'ils m'ont apporté pendant cette saison phénoménale.
A l'année prochaine les gars, pour la H Cup et le Brennus !!!

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