samedi 30 avril 2011

Mendoza - Ventura : passage de relais en Arles !!!

Il y a tout juste deux ans, j'assistais à une superbe corrida de rejon à la Féria d'Arles et j'en faisais un billet sur ce blog. A cette époque, le jeune portugais, Diego Ventura (sur la photo), commençait à concurrencer sérieusement le Maître incontesté du genre, le quadragénaire espagnol, Pablo Hermoso de Mendoza. Mais ce dernier demeurait un cran au dessus de son dauphin.

Lundi dernier, je suis retourné en Arles, avec mon ami Sandrine, comme la première fois, pour admirer les deux rejoneadores à nouveau à l'affiche. Il faisait un temps superbe à la capitale provençale en ce lundi de Pâques et comme en 2009, l'ambiance autour des arènes était super sympa avant la corrida notamment grâce aux bandas jouant les traditionnelles chansons de féria.

Tout était donc réuni pour que la fête soit belle, et elle le fut.. un peu moins qu'il y a deux ans mais belle tout de même. Les arènes étaient évidemment pleines à craquer (13 000 spectateurs) pour accueillir les deux principaux protagonistes et Joaquin Bastinhas, le troisième caballero. Comme le veut l'usage, l'entrée des cavaliers dans la plaza de toros fut spectaculaire :



C'est Joaquin Bastinhas qui a ouvert le bal et ce que tout le monde craignait s'est vérifié. Ce Portugais ne jouait pas dans la même catégorie que ses deux compagnons. Il y avait même un monde entre lui et les deux autres. Sa première prestation, honnête, s'est terminée par une mise à mort calamiteuse, une vraie boucherie. La corrida a commencé par une bronca !!!

Et puis, Mendoza a affronté son premier taureau. Il était très attendu par le public d'Arles qui l'apprécie particulièrement. Et en général, l'Espagnol le lui rend bien. Mais là, il n'était pas la hauteur. Évidemment, c'était du beau travail, très agréable à voir, comme toujours. Mais il manquait le brio habituel. Ajouté à cela une mise à mort laborieuse et le Maestro est ressorti sans oreille.

Voici quelques extraits de sa première prestation (je tiens à préciser que je n'ai filmé aucune mise à mort) :



Et puis, ce fut le tour de Ventura et la magie opéra instantanément. Du haut de ses 29 ans, le jeune portugais n'est pas encore au sommet de son art mais il s'en approche. Engagé, prenant de nombreux risques sur ses superbes chevaux, toréant avec une confondante facilité, sa prestation fut presque parfaite et lui permit d'obtenir deux oreilles.

A mon avis, elles étaient mérités (mais si certains puristes diront le contraire). Le public, quant à lui, réclamait la queue, ce qui aurait été exagéré.

Sur cette vidéo, vous pourrez notamment admirer une figure que Diego Ventura affectionne particulièrement, à savoir tourner autour du taureau en lui posant la main, le coude, voire la tête sur le front, entre les cornes.



Je ne m'étendrai pas sur la seconde prestation de Bastinhas, tout aussi mauvaise que la première, voire pire car il a mis sa monture en danger. C'est un miracle que son cheval soit sorti indemne d'un sévère accrochage avec le taureau en tout début de combat.

Je pensais que Mendoza reviendrait plus que motivé, piqué au vif par les deux oreilles de son concurrent. Mais ce ne fut pas le cas. Certes, sa seconde prestation fut bien meilleure que la première, mais il n'a pas signé une leçon aussi magistrale que celles régulièrement réservées aux Arlésiens.

Grâce à une mise à mort parfaite car quasi instantanée (comme on aimerait les voir toutes), il a tout de même obtenu deux oreilles. Si la première était amplement méritée, la seconde était très gentille.



Diego Ventura a conclu cette corrida équestre de façon magistrale en livrant un combat presque aussi bon que le premier. Seule une mise à mort un peu longue le priva de la seconde oreille.

Il y a un moment que j'ai particulièrement apprécié et que vous pourrez voir dans la prochaine vidéo (entre 2'40 et 3'20). Le cavalier et sa monture dansent avec le taureau au son de la musique des arènes, incroyable !



Finalement, les deux concurrents ont été portés en triomphe et sont sortis de l'arène par la grande porte sous les ovations du public.
Ce qu'il faut retenir de cette corrida, c'est que le dauphin est sur le point de prendre la place du roi. Ventura progresse et la virtuosité habituelle de Mendoza lui a fait quelque peu défaut en ce lundi de Pâques. Il est probable que cette tendance se confirme et que le plus grand rejoneador de l'aire moderne laisse progressivement sa place de leader. C'est assez naturel à 45 ans et après 15 ans au top niveau.

Pour conclure, je voudrais vous parler d'une décision qui vient d'être prise par le Ministère de la Culture et qui n'a pas fini de faire couler de l'encre. Depuis le 22 avril dernier, la tauromachie est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français, à l'initiative de l’Observatoire national des cultures taurines. La France est le premier pays au monde à effectuer cette démarche.

Évidemment, depuis une semaine, les adversaires de la corrida dénoncent cette décision de l'État qui pourrait représenter une première étape vers une candidature pour l'inscription au patrimoine de l'Unesco, même si le Ministère s'en défend.
On peut même lire sur le Web des propos assez violents dénonçant la mauvaise image que cette décision donne de la France ou encore exprimant la honte d'être Français dans ces conditions...
N'est-ce pas un peu exagéré ?

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas vraiment un défenseur de la politique qui est menée en France depuis quelques années et de ceux qui la dictent. Mais, à mon humble avis, notre cher gouvernement a pris des décisions beaucoup plus scandaleuses, honteuses et nuisibles à l'image de la France depuis 2007 que l'inscription de la tauromachie au patrimoine culturel du pays.

Je ne suis pas ce qu'on appelle un aficionado. Je vais voir une corrida par an et je considère cela comme un spectacle tout à fait décalé dans un monde où tout est de plus en plus aseptisé.

Ceci dit, je comprends que la corrida soit un sujet polémique. On peut s'émouvoir de la mort dans l'arène, indéniablement cruelle, de quelques milliers de taureaux par an. Je respecte ceux qui s'en émeuvent. En ce qui me concerne, ce n'est pas que je ne sois pas émotif, j'ai d'autres objets d'émotion, voilà tout.

Allez, terminons en musique, comme d'habitude, mais avec de l'opéra, une fois n'est pas coutume :


jeudi 28 avril 2011

Fabi, Ingrid et Bet.e au FestiVoix 2011 !!!

Mardi, j'ai découvert avec plaisir la programmation de la scène Desjardins des Voix Multiples du FestiVoix 2011. Les organisateurs l'ont annoncée lors d'une conférence de presse qui avait lieu le matin à Trois-Rivières puis, dans la foulée, ils ont diffusé les informations sur le Web, comme ils ont pris l'habitude de le faire depuis 2 ans.

Il arrive que je sois au courant de certains noms de la programmation avant le grand public. Cela fait partie des privilèges d'Un Français au FestiVoix... mais ce coup-ci, en ce qui concerne cette scène, je ne savais rien. Du coup, quand j'ai visionné la vidéo de présentation, mardi après-midi, j'ai eu d'excellentes surprises !!!


Évidemment, et c'est bien normal n'étant pas Québécois, je ne connais pas la majorité des artistes. Mais il y en a tout de même trois que je connais plutôt bien et que je suis ravi de retrouver à l'affiche du FestiVoix. Il s'agit bien sûr de Fabiola Toupin, d'Ingrid Saint-Pierre et de Bet.e.

Mais avant de vous en dire plus, je vous laisse découvrir ou redécouvrir la vidéo de présentation :



Si vous ne connaissez pas Fabiola, Fabi... c'est que vous lisez mon blog pour la première fois !!! En effet, c'est sans doute une des artistes dont je parle le plus sur ces pages. Je l'ai découverte au FestiVoix 2009 dans un superbe spectacle en l'honneur du 375ième anniversaire de Trois-Rivières, Tapiskwan Sipi.

Fabiola était aussi très présente au FestiVoix 2010, dans plusieurs spectacles collectifs, mais je n'ai jamais eu l'occasion de l'applaudir dans son propre show, en tête d'affiche. Je suis plus qu'enchanté à cette perspective car j'adore cette talentueuse trifluvienne, très sympathique, avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger à plusieurs reprises.

Ce sera le lundi 4 juillet. Un début de semaine, bien sûr, car Fabiola jouera également, toutes les fins de semaine de l'été, dans la nouvelle revue musicale T'ESTIMO dont je vous parlais la semaine dernière.

La voici l'année dernière au FestiVoix, interprétant C'est beau la vie du regretté Jean Ferrat, sur cette scène des Voix Multiples qui sera toute à elle le 4 juillet prochain. Elle y chantera sans aucun doute les morceaux de son dernier album, Quand l'amour bascule.



Le surlendemain, le 6 juillet, c'est un autre de mes coups de cœur du FestiVoix 2009 qui sera à l'affiche dans le superbe cadre de la cour du monastère des Ursulines, Bet.e. Je l'ai découverte le même soir qu'Ingrid Saint-Pierre (dont je vous parlerai après), le 3 juillet 2009, sur la scène des Voix Lyriques à la Maison de la culture de Trois-Rivières.

En tant qu'amateur de bosa nova et de jazz, j'avais été charmé par sa musique envoutante et sa voix suave. En outre, Bet.e est très belle et elle est originaire de Trois-Rivières, donc je crois qu'on peut dire qu'elle est parfaite !

Cette année, elle sera accompagnée par les 40 musiciens du Grand Orchestre de la Mauricie. Ça promet d'être grandiose !!!

Voici ce que ça donnait il y a deux ans, un soupçon de Brésil à Trois-Rivières :



Quant à la douce Ingrid, la cadette des trois, elle est aussi trifluvienne. Après l'avoir vue et appréciée sur la scène de la Relève (qui permet aux jeunes talents de Mauricie de se produire) en 2009, je me faisais un plaisir de l'applaudir à nouveau au FestiVoix 2010. En effet, elle concluait en beauté le festival en se produisant au Zenob le dernier soir vers 23h.

Malheureusement (ou heureusement), les dernières soirées de FestiVoix ne se passent jamais comme prévu et je me suis retrouvé au milieu d'une démonstration-vente de produits érotiques...

Bref, j'ai raté Ingrid et je le regrette. C'est pour cette raison que je remercie les organisateurs du FestiVoix de l'avoir programmée cette année encore, sur une scène plus importante, afin de me donner une chance de la revoir. Elle nous jouera sans doute les tounes de son premier album, Ma petite mam’zelle de chemin, qui sortira le 24 mai prochain.

Voici un extrait de ce que j'ai raté l'année dernière mais que je ne raterai pas cette année même si Ingrid se produit encore le dernier soir, le 10 juillet, mais en début de soirée cette fois :



Évidemment, j'ai fait dans la facilité en vous parlant de ces trois artistes que j'apprécie particulièrement mais le reste de la programmation de la scène des Voix Multiples est très riche et je ne manquerai pas de vous en parler dans de prochains billets.
J'ai notamment repéré Elisapie Isaac, une chanteuse venue du Nord Québécois et dont les compositions ont l'air particulièrement intéressantes (ainsi que le personnage d'ailleurs...).

Les mauvaises langues diront qu'il n'y a que les belles filles qui attirent mon attention, mais je suis sûr qu'ils changeront d'avis en l'écoutant. Un petit avant goût :



Et puis, il y aura aussi un groupe français de Lyon, Tram des Balkans, que je ne connais pas... suite au prochain numéro.

mardi 26 avril 2011

K-Live 2011 à l'affiche...

Si vous me suivez dans mes aventures québécoises au FestiVoix, vous savez que j'aime bien vous présenter ce que le public ne voit pas forcément, l'envers du décor, les travailleurs de l'ombre... Depuis que je collabore avec les organisateurs du festival K-Live, je rencontre des gens formidables et certains me donnent vraiment envie d'en savoir plus sur eux et, parfois, de vous faire partager mes découvertes.

C'est le cas de Mathieu et de ses acolytes d'Atout Pub. Il s'agit d'une société montpelliéraine de street marketing qui travaille principalement pour des organisateurs d'évènements culturels, de concerts, de festivals, de soirées...
Si Atout Pub fait du conseil en gestion de supports publicitaires et également du placement de cartes de communication ou de journaux, son cœur de métier c'est l'affichage et la distribution de flyers. Vous pensez bien que j'ai voulu voir ça de plus près. Mathieu, le gérant de la boite, à proposé de m'amener sur la fin d'une tournée d'affichage samedi dernier. Je dis la fin car la tournée avait commencé à 4h00 du mat et que ce n'est pas un horaire pour moi.

Il était donc environ 9h00 quand, dans les faubourgs de Montpellier, nous avons rejoint Sergueï et Fabrice, le frère de Mathieu, deux membres de l'équipe Atout Pub, qui compte aussi Alex et Jean-Marc. Ils terminaient donc de couvrir un très grand mur avec des affiches de K-Live 2011 et de quelques autres évènements. J'en profite d'ailleurs pour faire un clin d'œil à Julie, la très talentueuse graphiste qui conçoit les visuels de K-Live.

C'était la première fois que j'accompagnais des colleurs d'affiche et malgré la pluie qui commençait à tomber, l'ambiance était vraiment à la bonne humeur. Mathieu, qui se mettait lui même au collage, s'est tout de suite fait chambrer par son frère : "Yann, c'est parce que tu es là que Mathieu met la main à la patte. Sinon, ça fait un bail qu'il n'a pas collé une affiche...".

Quand il a commencé à vraiment pleuvoir, nous nous sommes réfugiés dans une boulangerie pour boire un café et cela m'a donné l'occasion de discuter avec ces trois gars si sympathiques et d'en savoir un peu plus sur ce job, qu'ils apprécient visiblement.

Comme je vous le disais, les tournées d'affichage débutent très tôt et il n'est pas rare qu'elles se terminent en fin d'après-midi. J'ai appris qu'il y avait certains spots, des carrefours où le passage est très important, qui nécessitaient plusieurs passages dans la journée car les affiches y sont recouvertes très rapidement. Dans ces lieux stratégiques, c'est le dernier qui passe qui gagne et, d'après Mathieu, "C'est souvent nous les derniers !!!".
En fait, l'équipe fait des tournées d'inspection régulières et intervient quand c'est nécessaire (et ça l'est souvent).

Je les remercie vraiment pour ce bon moment et je crois bien que je vais les accompagner à nouveau prochainement pour une opération de distribution de flyers.

En fin de matinée, j'ai eu l'occasion de discuter un peu plus avec Mathieu, le chef d'orchestre de cette petite société, et il m'a parlé de ce qui l'avait amené là. Et c'est assez marrant, car il aime beaucoup le Québec et souhaitait s'y installer au début des années 2000.
Malheureusement, le projet n'a pas pu se faire et, à la recherche d'une autre aventure, Mathieu à eu l'occasion de reprendre cette activité en 2003. Et depuis, il mène sa barque comme un chef.

Pour terminer, je voudrais également mentionner que Mathieu, avec sa compagne Myriam, ont monté une association de production de concerts, I Love Music Too. En effet, en contact permanent avec le monde de la musique, ils se sont lancés dans l'organisation, dans le but de se faire plaisir et d'être encore plus intégré dans ce milieu passionnant.

C'est d'ailleurs eux qui produisent la seconde soirée de concerts de K-Live 2011, en partenariat avec l'association Saison Cinq, du très sympathique Clément. Je conclurai donc cet article avec une vidéo de Chilly Gonzales, qui en est la tête d'affiche et je vous invite à venir nombreux au Théâtre de la Mer de Sète, le 28 mai prochain, pour un Piano Talk Show du Québécois, qui promet d'être original.


vendredi 22 avril 2011

Montpellier Rugby : la fête est gachée !!!

J'aurais pu également intituler cet article "Fallait pas perdre !!!" ou ne pas l'écrire du tout d'ailleurs tant le match de samedi dernier entre Montpellier et Bayonne m'a déçu et m'a laissé un goût amer dans la bouche...

Pourtant, tout était réuni pour que la fête soit belle. J'étais avec de bons amis, le temps était superbe, le stade Yves du Manoir était plein et les supporters du MHR étaient plus que motivés à la perspective d'une première qualification de leur histoire pour les phases finales du Top 14, à l'issue de ce match.

Car l'enjeu était là, une victoire de Montpellier aurait quasiment assuré l'équipe d'une place dans les 6 premiers, synonyme de H Cup l'année prochaine et surtout de lutte pour le titre national. Il ne manquait que Fufu, le capitaine de l'équipe, Fulgence Ouedraogo, blessé, pour que tout soit parfait.

Et tout avait bien commencé, avec un essai de l'ailier fidjien Nagusa, sur le coup d'envoi après seulement 36 secondes de jeu. Malheureusement, l'Aviron Bayonnais marquait à son tour dans les minutes qui suivirent faisant apparaitre des faiblesses dans la défense de Montpellier, plutôt solide habituellement.

Le match démarrait sur un rythme un peu fou et un chassé-croisé s'engageait entre les deux équipes. Petit à petit, Montpellier imposait son jeu avec des attaques, ou devrais-je dire des assauts, répétés dans les 22 mètres basques. Mais nos petits bleus manquaient vraiment de réalisme et malgré des avants très motivés (notamment Gorgodze et Jgenti, les deux Georgiens) n'arrivaient pas à concrétiser leur domination. Contrairement aux Bayonnais qui marquaient un deuxième essai.

A la mi-temps, Montpellier comptait seulement 2 points d'avance (14 à 12) et ça sentait déjà mauvais. D'autant que notre ouvreur international, François Trinh-Duc était vraiment peu inspiré en ce samedi après-midi et que Martin Bustos Moyano, notre buteur argentin n'était pas au top au pied (mais très bon pour le reste).

Bref, beaucoup de maladresses, quelques pénalités ratées, un arbitrage discutable... trop de choses pour espérer gagner.
Avant de vous raconter la seconde mi-temps, je vous propose ma vidéo de ce match :



Au retour des vestiaires, les intentions étaient toujours présentes côté montpelliérain mais le manque de pragmatisme faisait toujours cruellement défaut. Les Bayonnais, grâce à un Benjamin Boyer magistral au pied et un troisième essai nous ont assommé en milieu de seconde période.

Repartant à l'attaque, nos bleus ont passé les 10 dernières minutes du match sur la ligne d'essai basque sans réussir à la perforer, incroyable !!!

Finalement, le match s'est terminé sur une défaite, 17 à 22 en faveur de Bayonne, qui hypothèque très fortement nos chances de qualification pour les phases finales du championnat.
Il reste deux matchs, le premier à Brive, demain soir, et le dernier contre Toulon à la maison dans deux semaines. Ce serait un miracle qu'on s'en sorte étant donné le niveau actuel de l'équipe. Mais bon, il faut encore y croire.

Ce qui est certain, c'est qu'après un saison aussi surprenante de Montpellier, une non qualification serait une immense déception pour les nombreux supporters et pour moi...


Pour booster les joueurs, les entraineurs de Montpellier, Galthié et Béchu, devraient leur passer en permanence le morceau qui accompagne leur entrée dans le stade :


mercredi 20 avril 2011

T'ESTIMO !!!

Mes amis des Productions Fidel vont avoir un été bien chargé. Vous savez, c'est cette entreprise de production de spectacles si sympathique, qui a créé et développé la revue musicale Showtime, que j'ai eu le plaisir de voir en 2009 puis en 2010 à Trois-Rivières.

Et bien Showtime déménage à Laval pour l'été 2011. Après 9 saisons dans la capitales de la Mauricie, ce superbe spectacle tente l'aventure dans un autre salle, une autre ville. J'espère que j'aurai l'occasion d'aller applaudir la troupe qui sera entre le 30 juin et le 3 septembre au Théâtre Marcellin-Champagnat de Laval.

En plus de gérer cette "délocalisation", l'équipe de Fidel s'est lancée un autre défi, créer une nouvelle revue musicale à Trois-Rivières, T'ESTIMO !!!

Avant d'aller plus loin, je voudrais vous montrer le teaser qui a été réalisé l'été dernier et qui est d'une esthétique redoutable :



"T'estimo", ça veut dire "Je t'aime" en catalan et l'amour est bien au cœur de ce nouveau spectacle. D'ailleurs, voici comment les créateurs le présentent :

"T’ESTIMO : votre histoire d’amour en chansons !
La revue musicale T’ESTIMO c’est une réelle histoire de l’amour à travers les plus grands succès musicaux. C’est un voyage intense, en six actes musicaux, qui explore les multiples dimensions et la complexité envoûtante du sentiment amoureux."

Tout un programme !!! Finalement, comme pour Showtime, c'est à travers des chansons emblématiques que le show va nous faire voyager, j'adore le concept. Et puis, connaissant le Directeur Artistique, je ne m'inquiète pas trop concernant le choix des tounes, c'est un homme de goût...

D'ailleurs, on en a un aperçu dans la nouvelle présentation de T'ESTIMO, sortie le mois dernier et toujours aussi esthétique...



Récemment, les Productions Fidel ont choisi l'artiste qui incarnera le personnage principale de T'ESTIMO. Elle s'appelle Mélanie Pilon et elle est charmante (désolé, on ne se refait pas...). Elle incarnera le cœur et l’âme de la revue musicale et sera entourée sur scène de plusieurs autres solistes (chanteurs et chanteuses), de danseurs et de musiciens.

Apparemment connue du public québécois, Mélanie Pilon a déjà un CV assez impressionnant depuis son tout premier grand rôle dans la série québécoise "Les Ex". Elle jouera ensuite dans les séries "Au nom de la loi", "Lance et compte : la revanche" ainsi que "Lance et compte : le grand duel".
Depuis, Mélanie Pilon multiplie les rôles à la télévision (Les Boys 3, Toute la vérité 1 et 2, Destinées 2, Taxi 22, Caméra café 6, Les Bougons 2, Au nom du père et du fils, etc.), au cinéma (Je n’aime que toi, Baby junkie, Androlide), ainsi qu’au théâtre.

Évidemment, en France, on ne la connaît pas. Alors je vous propose une vidéo qui vous permettra d'en savoir un peu plus sûr elle, d'abord à travers le regard des responsables du spectacle et ensuite en l'écoutant quelques instants après avoir appris qu'elle avait décroché le rôle principal.



Les représentations de T'ESTIMO auront lieu du jeudi au samedi pendant tout l'été (du 7 juillet au 10 septembre) à la salle J. Antonio Thompson de Trois-Rivières. C'est sûr, j'irai voir le spectacle avant mon retour en France.
Peut-être pas la première semaine car nous serons en plein FestiVoix... à moins que je puisse m'incruster à une répétition (ou à la générale). Quoi qu'il en soit, je ne manquerai pas de vous faire un ou plusieurs articles sur ce nouveau spectacle plein de promesses.

D'autant plus qu'au moment où j'écrivais ce billet, les Productions Fidel ont annoncé la distribution de T'ESTIMO et, devinez quoi, la fabuleuse Fabiola Toupin (au centre de la photo) en fait partie... Je capote !!!
Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, j'adore cette artiste trifluvienne qui, depuis 2009 est un des fils rouges de ce blog, et visiblement, ça continue. Fabi, j'ai bien hâte de te revoir sur scène. Et il y aura aussi Marie-Alexe Morin, une jeune artiste qui s'est illustrée au cours du FestiVoix 2010, trop cool !

Voici un document génial dans lequel vous pourrez voir toute l'équipe de T'ESTIMO et surtout les coulisses des auditions, avec en prime, une conclusion exceptionnelle par un p'tit gars qui m'est cher :



Pour terminer en musique, je vous propose un morceau que j'ai entendue dans la présentation de T'ESTIMO. Desafinado décrit plutôt la fin d'une histoire d'amour mais c'est tellement beau. La chanson est ici interprétée par son compositeur, le grand Antonio Carlos Jobim, accompagné du tout aussi talentueux Joao Gilberto. Ah, bossa nova...

lundi 18 avril 2011

Selah Sue... cool belgitude !!!

Vous connaissez Selah Sue ? En ce qui me concerne, je l'ai découverte sur Radio Nova il y a quelques mois grâce à son single Raggamuffin. Il parait que c'est la révélation soul de ce début d’année. En fait, son titre date de juillet dernier mais il a fallu attendre mars 2011 pour que les médias s'intéressent vraiment à elle.
D'autres l'avait repérée bien avant et pas des moindres, Prince, Cee-Lo Green, Keziah Jones ou encore Patrice.

Selah Sue, de son vrai nom Sanne Putseys est auteur-compositeur-interprète. Cette jeune artiste flamande de 22 ans est surtout reconnue pour sa voix exceptionnelle. J'ai pu vérifier jeudi dernier que la demoiselle avait effectivement un bel organe puisque je suis allé l'écouter à la salle Victoire 2, en banlieue de Montpellier.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre car je me méfie des soi-disant "révélations de l'année" encensées par les médias bobos... Et puis, je n'étais vraiment pas dans de bonnes dispositions car la première partie de Selah Sue était plutôt soporifique et il a fallu attendre près de 3/4 d'heure avant l'entrée sur scène de la tête d'affiche.
C'est donc avec un certain agacement que j'ai enfin vu débarquer la petite belge avec sa guitare, et elle a mis moins de trois minutes pour me charmer :



Je reviens sur cette histoire de "la révélation soul de ce début d’année". C'est assez bizarre de lire ça partout car si la soul est effectivement présente dans la musique de la petite blonde, son style est plutôt marqué ragga, rap, voire dub.
J'ai même retrouvé un peu de Massive Attack dans certains morceaux et j'en ai été ravi, vous l'imaginez bien, car c'est un de mes groupes préférés.



J'ai donc cherché à en savoir un peu plus sur cette jeune flamande. Apparemment, rien ne semblait destiner Selah Sue à devenir artiste. Elle a grandi dans un village minuscule en Belgique, et personne dans sa famille ne s'intéressait à la musique.

Son parcours tient pourtant du conte de fée : c'est l'histoire d'une jeune musicienne qui s'ignore et qui s'accroche à sa guitare pour supporter les troubles existentiels de l'adolescence. "J'avais toutes ces angoisses et ces dépressions que j'ai posées sur le papier, c'était une façon de structurer mes pensées. Dés l'âge de la puberté, je me suis mise à écrire beaucoup" confie-t-elle à la presse.

Elle transforme ses doutes en mélodies soul, funk, reggae, essayant surtout d'être digne de ses idoles, Lauryn Hill, Erykah Badu et Bob Marley, dont elle hérite de cette voix "black". Elle chante le week-end en faisant la tournée des petits clubs de sa région. Sans même effleurer l'idée d'une carrière, elle enregistre dans des home-studios, chez les copains, et elle publie des ébauches de chansons sur sa page myspace.

Avant de vous raconter la suite, je vous propose, avec la vidéo suivante, de constater l'extraordinaire énergie qui se dégage de cette artiste quand elle est sur scène :



La suite de sa jeune carrière paraît presque surréaliste : des dizaines de milliers de fans se manifestent alors sur le net, elle se fait repérer par des professionnels et signe finalement chez Because Music.
Puis Farhrot (Nneka) et Patrice s'attellent à la réalisation de son premier opus, Raggamuffin. Meshell Ndegeocello passe deux jours avec elle en studio pour produire le titre Mommy. Cee-Lo Green accepte de l'accompagner sur un duo et finit même par lui demander de publier le morceau, Please, sur son propre album. Enfin, ultime signe de reconnaissance, Prince lui confie la première partie de son concert en Belgique, à Anvers, en automne dernier.

J'aime beaucoup ce morceau, This World :



Bref, en deux ans, Selah Sue a réalisé des rêves qu'elle n'avait jamais osé faire. Pour éviter d'avoir le vertige après cette soudaine ascension, elle a tenu à garder sur son premier album les chansons écrites pendant son adolescence.
C'est une façon de rappeler au monde qu'elle n'est pas une enfant injustement gâtée par le destin et qu'avant Prince, Cee-Lo Green, les playlists radios et les articles élogieux dans la presse, il y avait d'abord une adolescente avec sa guitare que le public avait spontanément choisie sur le net.
Le premier single, Raggamuffin (plus d'1 million de vues sur le web), est d'ailleurs une de ses plus anciennes chansons.

Elle nous l'a joué en milieu de concert et s'est un peu planté au bout de quelques dizaines de secondes. C'est en se marrant et avec beaucoup de naturel qu'elle s'est excusée et a essayé de nous expliquer qu'elle avait fait la fête la veille à Montpellier. Puis elle a recommencé ce superbe morceau :



"Ce morceau me représente bien" explique-t-elle. "Il montre mes deux visages, le coté mélodieux et soul, mais aussi le côté dur, entre rap et ragga. Quand mon manager m'a demandé avec qui je voulais travailler pour l'album, j'ai d'abord répondu Farhot car je suis une fan de Nneka. Je voulais à la fois un disque intime, sombre, mélodique, mais aussi des beats légers et entraînants parfois. Farhot est un fou de sons digitaux et Patrice, que je connais bien, était l'homme idéal pour le coté mélodique. Ils furent mes deux complices en studio.»

Ma copine de concert, Karine, qui était avec moi jeudi soir, ma gravé l'album. Je l'ai écouté attentivement et c'est un habile métissage entre rock électrique, hip-hop et bidouillage soul-funk. Les douze morceaux oscillent entre ballades poignantes et tounes plus déjantées. Apparemment, pour la jeune flamande, la musique ne doit surtout pas avoir de frontières de genre. Et c'est tant mieux.

Comme moi, le public, venu nombreux, était totalement conquis. Pour le rappel, elle est revenu sur scène avec sa guitare et a demandé quel morceau nous voulions. Certains ont proposé Explanations et hop, elle nous l'a joué :



Le concert s'est finalement terminé sur un morceau de pur dub, comme je les adore, The More Than I, on aurait dit un bon Smith & Mighty :



Et puis, Selah a quitté la scène, visiblement contente de l'accueil montpelliérain et a laissé ses musiciens conclure :



Vraiment un excellent concert !!!

vendredi 15 avril 2011

El Raval !!!

Je ne vais pas vous faire le guide touristique de Barcelone mais plutôt vous présenter, si vous ne le connaissez pas, un quartier que je découvre progressivement et que j'aime de plus en plus, El Raval !!!

C'est là que mes amis et moi avions choisi de nous installer pour notre week-end barcelonais. Plutôt que d'aller à l'hôtel, nous avions opté pour une solution à la fois plus sympa et nettement plus économique, la location d'appartement.

Et oui, à Barcelone, on peut louer un appart du vendredi soir au dimanche matin, tout équipé, avec draps, serviettes de toilette et ménage inclus. Le notre était situé en plein cœur du Raval, dans une des rues très étroites qui caractérisent ce quartier. On se serait cru à Naples dans ces petites artères, avec le linge pendu aux fenêtres.

Notre logement pour les deux jours était au cinquième et dernier étage d'un vieil immeuble. Une sorte de duplex dans lequel la partie supérieure avait clairement été ajoutée sur le toit. Un petit balcon nous permettait d'apercevoir le sommet du mont Tibidabo, qui surplombe la ville, et surtout les toits du quartier avec leur myriade d'antennes.

Pour en revenir au quartier lui-même, le nom "Raval" vient de l'arabe "arrabal" qui signifie "faubourg". Il n'y a pas si longtemps, on l'appelait "barri xino" (quartier chinois), en catalan.
C'est un quartier populaire peuplé essentiellement d'immigrés pakistanais, marocains, phillipins et des pays de l'est. Depuis les années 90, les autorités de la ville ont engagé une politique de modernisation du quartier, avec par exemple la création de la superbe Rambla del Raval.

Il s'agit d'une petite promenade où il fait bon se poser pour boire un café ou une bière, sous les palmiers. Rien à voir avec les Ramblas envahis de touristes qui relient la Place de Catalogne au vieux port.
Et puis, tout en bas de la Rambla del Rava, les amoureux du Colombien Botero auront le plaisir d'admirer son Gato, un immense chat obèse acheté par la Ville à la fin des années 80 (ici avec mes chers amis autour).

El Raval est un des quartiers de Barcelone les plus controversés mais aussi l’un des plus intéressants. Il a du caractère et un cachet bien particulier qui le rend plus qu'attachant. Il a aussi ses côtés sombres, une certaine insécurité à ce qu'on dit (que je n'ai pas vraiment ressentie), un peu de prostitution et de drogue.

D'ailleurs, à de nombreuses fenêtres, les gens accrochent des banderoles "volem un barri digne !" ce qui, en catalan, veut dire "on veut un quartier respectable !". En gros, pas de prostituées, pas de violence etc...

D'autres, plus cool, se moquent un peu de leur voisins en écrivant "volem un Barrilonia" en référence à Babylone et ont des revendications moins sécuritaires, comme "davantage d'Art dans la rue". Un immeuble haut en couleur...

En parlant de lieux colorés, le quartier est situé entre deux des marchés alimentaires les plus connus de Barcelone, La Boqueria sur Las Ramblas et le Mercat Sant Antoni. Nous sommes allés faire un tour dans le premier, qui est immense et propose des étals regorgeant de fruits, légumes, viandes, charcuteries, poissons... c'est extraordinaire.

J'ai commencé à fréquenter Barcelone il y a une douzaine d'années et je peux vous dire que je ne fréquentais pas trop ce quartier à l'époque, en tout cas, je ne m'y engouffrais pas. Après ce week-end, je n'envisagerais pas un autre lieu de la ville où loger pour quelques jours.

En fait, il s'agit d'un quartier plutôt authentique qui permet de s'échapper de l'enfer touristique du Barri Gotic, un peu pesant. El Raval est très animé et multiculturel avec un grand nombre de cafés et de restaurants... tout ce que j'aime.
El Raval est à l'image de Barcelone, il est plein de vie et plein de surprises.

Évidemment, nous en sommes sortis. Nous nous sommes baladés dans le quartier gothique, avons pris l'apéro sur la superbe Plaça Reial, mangé des tapas à Barceloneta sur le front de mer (il faisait tellement beau !) et fait un coucou à la Sagrada Familia, mais c'est le Raval que je retiendrai de ce séjour...
... en plus de l'évènement rugbystique que je vous ai raconté dans mon billet précédent et surtout des bons moments passés avec mes amis.

Nos deux excellentes soirées ont été arrosées de caipirinha, au son de rock anglais des 90's. Je sais, ce n'est pas très espagnol, mais Barcelone est une ville cosmopolite et nous avons beaucoup apprécié le Manchester, un super bar du quartier gothique, qui a fait un petit frère dans le Raval.
On y boit des caipi vraiment délicieuses et la musique nous ramène 20 ans en arrière.

Je terminerai d'ailleurs sur un morceau d'un de ses groupes qui m'ont fait vibrer à la grande époque du mouvement Madchester et que j'ai pu réécouter avec plaisir le week-end dernier :


mardi 12 avril 2011

Perpignan envahit Barcelone !!!

Comme je vous le disais dans mon billet précédent, j'ai passé le week-end à Barcelone. Dans un prochain article, je vous raconterai le volet touristique et festif du séjour. Mais je voudrais d'abord vous parler de l'évènement qui nous a servi de prétexte, à mes amis et moi, pour rallier la capitale catalane.

Ce prétexte, c'était un match de rugby, entre l'équipe de Perpignan et celle de Toulon en quart de finale de H Cup, la coupe d'Europe. Pourquoi du rugby à Barcelone ?
Tout simplement car Perpignan a voulu offrir un grand stade à ses supporters pour ce match, comme cela se pratique de plus en plus, et le plus proche était à Barcelone.
C'était l'occasion de créer l'évènement, de réaliser une bonne opération de communication pour le club (et commerciale au passage) et de faire connaître le rugby aux Catalans du sud, qui sont plutôt accro au foot.

D'ailleurs, le match de rugby devait avoir lieu, au départ, dans le mythique stade du FC Barcelone, le Camp Nou, plus grand stade d'Europe avec près de 100 000 places. Finalement, pour une question de pelouse (le Barça a eu peur que les rugbymen la retourne...), il s'est déroulé au Stade Olympique de Montjuïc, celui qui a accueilli les jeux en 1992.

C'est une magnifique arène de 55 000 places tout de même, qui débordait de rouge et jaune, pardon, de sang et or, tant les supporters de l'USAP s'étaient mobilisés pour l'évènement. Ceux de Toulon étaient nettement moins nombreux, ce qui était prévu et que nous avons commencé à vérifier dans le funiculaire qui nous amenait à Montjuïc.



Évidemment, ça chambrait un peu, mais l'ambiance était très bon enfant, comme toujours quand il s'agit de ballon ovale. Plus on approchait du stade et plus les nuées de Perpignanais se faisaient compactes. On aurait dit que toute la population des Pyrénées-Orientales s'était donnée rendez-vous à Montjuïc... impressionnant !

Pauvres montpelliérains, nous étions un peu perdus au milieux de ces Roussillonais, mais franchement, ça valait le déplacement. Plusieurs dizaines de milliers de personnes aux couleurs de l'USAP dans les hauteurs de Barcelone, on ne voit pas ça tous les jours.

Après une trentaine de minutes à faire la queue en plein cagnard (car il faisait près de 35° samedi), nous avons découvert le stade et l'avons vu se remplir progressivement. Nous avons pu assister à l'échauffement des deux équipes et surtout, à une performance étonnante, les fameux castells catalans, de véritables pyramides humaines très impressionnantes.

A 16h30, le match a commencé. Malheureusement, la première mi-temps ne fut pas géniale. Peu de jeu produit et beaucoup de maladresses de part et d'autre. Sans doute la pression due à l'enjeu et à l'évènement... Bref, un spectacle peu motivant qui s'est terminé, juste avant la pause, par un essai de Toulon sur un contre. Les 30 joueurs (enfin, les 29 car un Perpignanais s'était fait expulser 10 minutes) sont rentrés au vestiaires sur un score de 11 à 6, plutôt mérité en faveur du RCT.

Heureusement, Perpignan est revenu, en seconde mi-temps, avec d'autres ambitions. La rencontre s'est enfin débridée et nous avons assisté à du beau jeu. L'USAP marquait son premier essai à la 50ème minute et Toulon répliquait deux minutes après.

Mais Perpignan, poussé par tout un peuple, a largement profité des fautes adverses pour reprendre le score grâce à la botte de Jérôme Porical, peu convaincant en première période mais parfaitement réglé en deuxième. Malgré un Wilkinson solide, comme toujours, Toulon a plié progressivement pour finalement se prendre un deuxième essai, fatal, à la 73ème minute.
Un réaction d'orgueil des Toulonnais leur a permis de marquer une troisième fois, à la dernière seconde, pour l'honneur.

Perpignan a remporté ce match 29 à 25 et se retrouvera face à Northampton en demi-finale. Mais l'USAP a surtout gagné son pari, organiser une fête du rugby dans la capitale Catalane.

Voici un montage vidéo que j'ai réalisé et qui vous permettra de voir les principales actions du match ainsi que l'ambiance (désolé pour la qualité mais je ne maîtrise pas encore très bien mon nouvel appareil photo):



Après le match, la fête a continué aux abords du stade avec un concert. Des milliers de supporters ont emprunté les allées et escaliers qui descendent de MontJuïc pour envahir les rues de Barcelone.
Quant à mes amis et moi, nous sommes rentrés à l'appartement que nous avions loué afin de nous préparer pour la soirée. Mais ça, c'est une autre histoire, qui fera l'objet d'un récit ultérieur.

Je vous quitte en musique avec "l'hymne" de l'USAP, un chant pour la liberté écrit en 1968 sous la dictature de Franco, l'Estaca, par son auteur, Lluis Lach:



Vive le rugby catalan !!!

vendredi 8 avril 2011

Direction... Barcelona !!!

Cet après-midi, je pars en week-end à Barcelone. J'adore la capitale de la Catalogne espagnole et c'est toujours un bonheur d'y passer quelques jours. En mai dernier, j'y ai fait un séjour très agréable, en solo, que je vous avais relaté sur les pages de ce blog.

Cette fois, j'y retourne avec une bande d'amis pour assister à un match de rugby. Et oui, du ballon ovale en Espagne ! Il s'agit d'un match de H Cup, la coupe d'Europe. Un quart de finale qui oppose Perpignan à Toulon, deux équipes françaises.
OK, le match est un prétexte pour passer un bon week-end entre amis dans un endroit plus que sympa. Mais, je vous expliquerai tout ça dans mon prochain billet et je vous raconterai ma fin de semaine dans cette ville magnifique.

En attendant, je vous ai sélectionné quelques chansons sur Barcelone, histoire de vous faire partager ma joie à la perspective des bons moments qui m'attendent.

Commençons donc par une chanson de l'excellent Boris Vian, écrite en 1957 sur une composition d'Alain Goraguer ; un morceau empreint de nostalgie :



C'est en 1988 que sort le second et dernier album de Freddie Mercury : Barcelona. Cet album est la concrétisation du rêve avoué du chanteur de se rapprocher du monde de l'opéra et surtout de travailler avec la soprano catalane Montserrat Caballé.
L'album est largement acclamé par la critique et la chanson-titre du disque devient l'hymne de la ville natale de Montserrat Caballé, Barcelone, et le thème des Jeux olympiques de 1992 qui y ont lieu :



Cette même année 88, Mano Negra sort son premier album, Patchanka. Il fait l'effet d'une bombe dans le monde du rock français et dans mon petit monde à moi. J'en profite pour faire un petit clin d'œil à La Horde, ma bande de potes de l'époque, avec qui j'ai pogoté des centaines de fois sur la musique de Manu Chao et ses compagnons.

Mon co-blogueur de l'apéro du vendredi en garde, comme moi, un souvenir ému, ainsi que du concert formidable au Jardin Lecoq de Clermont-Ferrand avec Les Négresses Vertes, en 1989, dans le cadre de Rock au Maximum. Jetez un coup d'œil à la programmation de ce festival, ça laisse rêveur !

Sur ce fameux album, le 4ème morceau, Indios de Barcelona, est un des plus pêchus :



En 2002, 14 ans plus tard, le même Manu Chao interprète Rumba de Barcelona sur son album live Radio Bemba Sound system :



Dans un style très différent, mais toujours rock, ce sont les filles de Plasticines qui chantent Barcelona, dans leur deuxième album, About Love, sorti en 2009. Je trouve cette chanson très sympathique. Ces petites françaises ont bien la pêche.



Pour terminer, je vous propose une perle, un OVNI, un truc de ouf. La chanson date de 1985, la petite Sophie Marceau était sans doute bien naïve pour accepter un tel projet. Écoutez bien les paroles... que du bonheur !!! Et quelle conviction dans l'interprétation...



Barcelone, me voilà !!!

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