lundi 10 janvier 2011

Rugby, quand tu nous tiens...

En ce début d'année, je suis de plus en plus accro au ballon ovale. Je vais donc vous proposer un article exclusivement rugbystiqu, en particulier, sur le premier match de l'année du MHR de Montpellier, contre l'USAP de Perpignan, qui s'est tenu samedi après-midi au stade Yves du Manoir.

Et oui, nous avons débuté l'année 2011 avec ce que nous pourrions appeler le challenge Languedoc-Roussillon, ou plutôt Languedoc vs Roussillon. En effet, c'est la suprématie régionale qui était en jeu en ce samedi nuageux. Un match sur fond de revanche puisque les Bleus de Montpellier étaient allés battre les Sang et Or catalan sur leur terrain de Perpignan en août dernier.

Qui aurait cru, il y a quelques années, que Montpellier pourrait revendiquer le leadership régional dans le domaine du rugby ?
En effet, le MHR est un club tout jeune. Il est né en 1986, de la fusion du Stade Montpelliérain et du Montpellier Université Club (imposée par Georges Frêche). Et puis, cela ne fait que 8 saisons que Montpellier évolue dans l'élite du rugby français (après un premier passage dans les années 90). Son palmarès est vierge, à part une victoire en Bouclier Européen en 2004, une coupe d'Europe de seconde zone qui n'a survécu que trois saisons.

En revanche, notre région a connu des clubs prestigieux, à commencer par l'AS Béziers qui fête son centenaire cette année. L'équipe biterroise a été 11 fois championne de France. Seuls le Stade Toulousain (14 fois) et le Stade Français (13 fois) sont plus titrés. Dans les années 70 et le début des années 80, Béziers dominait le rugby français. Aujourd'hui, l'équipe évolue en fédérale 1 (troisième division).

Le RC Narbonne a également connu son heure de gloire, bien moins importante que son voisin biterrois, mais a tout de même remporté deux titres de champion de France, en 1936 et 1979. Pour la petite histoire, le club narbonnais a fêté ses 100 ans en 2007. La cérémonie a eu lieu après le dernier match de la saison, perdu par Narbonne, et qui marquait la descente de l'équipe en 2ème division après un siècle dans l'élite.
Autant vous dire que l'ambiance à Narbonne était plutôt triste en cette soirée de centenaire (j'y étais...).


Et puis, si l'on descend un peu plus vers le sud-ouest (est-ce un hasard ?), on tombe sur Perpignan. L'Union Sportive des Arlequins Perpignanais a remporté 7 fois le titre de champion de France. La dernière en 2009 contre l'ASM de Clermont-Ferrand, qui a pris sa revanche l'année dernière. Le rugby est né a Perpignan à la fin du XIXème siècle et le premier titre de la ville date de 1914.

Alors vous voyez, Montpellier fait figure de petit frère à côté de ces équipes emblématiques du rugby régional. Mais je n'aime pas m'appesantir sur le passé et force est de constater que le MHR est l'équipe qui monte en cette saison 2010-2011, pour mon plus grand plaisir et celui de ses milliers de supporters.

Et des milliers, il y en avait 15 au stade samedi après-midi, un record. Il faut dire que le temps, bien que nuageux, était particulièrement doux pour un 8 janvier. En plus, Perpignan n'étant qu'à une heure et demi de route, les supporters de l'USAP s'étaient déplacés en nombre. C'est bien simple, mes amis et moi étions cernés de sang et or.

Voici une vidéo du match, que j'ai réalisée pour vous et que je commenterai après.



Le MHR avait prévu que ce match serait difficile, que les avants seraient très sollicités et surtout que les adversaires seraient costauds, comme l'atteste l'affiche, concoctée à l'occasion (photo ci-contre). Le match s'est terminé sur un 12-12 qui m'a laissé un goût amer, sur le moment. En effet, c'est la première fois de la saison que mon équipe ne gagne pas sur son terrain. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Après avoir été dominée en début de première mi-temps (vous avez pu voir sur la vidéo l'essai refusé de Perpignan), les Montpelliérains ont passé le reste du match à essayer de transpercer la défense perpignanaise, sans y arriver. De son côté, l'USAP s'est contentée de passer des ballons à son troisième ligne samoan, Henry Tuilagi, une force de la nature (photo ci-contre) afin qu'il essaie de franchir les lignes des Bleus, sans succès non plus.

Comme vous avez pu le voir sur les dernières séquences de la vidéo, Montpellier a produit du jeu jusqu'à la dernière minute. Nos petits Bleus sont vraiment courageux, ils ont joué la victoire jusqu'au bout, au risque de se prendre un contre. Finalement, ce sont les buteurs qui ont marqué tous les points sur pénalités.
Je voudrais d'ailleurs tirer mon chapeau au Perpignanais Jérome Porical qui a un sacré coup de pied et nous l'a encore prouvé hier.


Avec du recul, je me dis que les deux équipes auraient pu gagner ce match, même si l'une d'entre elles a un jeu nettement plus séduisant. Donc, ce match nul n'est pas une catastrophe pour nous. Je dirais même qu'il est assez encourageant pour le reste de la saison.
En effet, se sortir avec les honneurs d'un match pénible, laborieux comme celui de samedi, ne peut que renforcer l'équipe au niveau psychologique.
Je suis certain que nos petits Bleus termineront le championnat dans les 6 premières places (synonymes de phases finales et de H Cup), pour la première fois de leur histoire.

Quant à savoir quel est la meilleure équipe de la région, c'est incontestablement Montpellier cette année (en tout cas jusqu'à présent). Mais l'USAP est une grande équipe et j'irai sans doute l'encourager à Barcelone, début avril, pour son match délocalisé contre le Stade Toulousain.

Si vous voulez avoir une autre vision, plus décalée, de cet après-midi de rugby, je vous conseille l'article de l'autre meilleur blog montpelliérain, L'apéro du vendredi.

Pour terminer en musique, voici un extrait du concert que mon ami et co-blogueur, Mister 110 Volts, et moi avons été voir le soir du match. Il s'agit de King Salami and the Cumberland 3. C'était génial et je vous raconterai tout ça dans mon prochain article.

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