mardi 4 août 2009

Bon, c'est qui ce Laviolette ?

C'est marrant, je n'arrête pas de parler de Trois-Rivières et de ses 375 ans et je ne me suis pas vraiment penché sur l'histoire de cette ville qui est pourtant la seconde plus ancienne ville francophone d'Amérique du nord après Québec.
Et pourtant, Trois-Rivières est une véritable énigme pour les historiens... enfin, plus que Trois-Rivières, le fondateur de la ville : Laviolette.

En effet, on ne sait pas vraiment qui est ce type. Je vous livre tel quel le texte le concernant sur le site Internet de la ville de Trois-Rivières :

Laviolette est le fondateur de Trois-Rivières, selon ce que rapportent les livres d'histoire depuis 1861.

Lieutenant de Samuel de Champlain, lui-même lieutenant du cardinal de Richelieu, Laviolette fut envoyé par Champlain pour consolider le réseau du commerce des fourrures et établir un comptoir de traite avancé au lieu dit Les Trois rivières. Il débarqua le 4 juillet 1634, accompagné de quelques artisans et des pères jésuites Jean de Brébeuf et Antoine Daniel, et fit ériger un fort, sur le Platon. Il fut lui-même commandant du fort du 4 juillet 1634 au 17 avril 1636.

Voilà à peu près tout ce que l'on savait de Laviolette jusqu’en juin 2009. On ne connaissait pas le prénom ou le nom complet du fondateur de Trois-Rivières; on ne savait même pas si « Laviolette » était son véritable nom ou simplement un surnom, comme il était d'usage courant à cette époque (« Laviolette » était en effet un surnom très commun: plus d'une quarantaine d'individus sans liens de parenté l'ont porté au Québec au XVIIe siècle). Des historiens ont prétendu notamment que le nom complet ou véritable de Laviolette était Nicolas Goupil, sieur de Laviolette; mais aucune preuve relative à ces prétentions n'a jamais pu être fournie. Le nom de « Monsieur de La Violette » n'apparaît, en effet, que dans trois documents: celui de la fondation de Trois-Rivières (Catalogue des trépassez) et deux actes de baptême, l’un daté du 18 février 1635 et l’autre du 17 avril 1636 où Laviolette a servi de parrain.

Toutefois, des recherches effectuées en Normandie (France) en 2008 par l’historien Yannick Gendron, et qui ont donné lieu à un film documentaire produit par Pierre St-Yves (« Sur les traces de Laviolette », diffusé le 21 juin 2009), ont permis d’émettre une nouvelle hypothèse intéressante selon laquelle le véritable nom du fondateur de Trois-Rivières serait: Théodore Bochard Duplessis dit Laviolette, « général de la flotte » de la Compagnie des Cent-Associés en Canada.

Incroyable, non ?

Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est que pour certains trifluviens ce débat n'a pas lieu d'être puisque Trois-Rivières (certes pas sous ce nom) existait bien avant l'arrivée de ces maudits français puisque le site était habité par des amérindiens depuis bien longtemps.
Avant Laviolette, il y avait Capitanal, chef anishnabe (algonquin) et avant Capitanal...

Ma foi, tout cela est passionnant et nous ramène au grand débat sur la conquista, la colonisation et tout ce qui s'en suit. Le même type de controverse avait éclaté (à plus grande échelle) lors du "quinto centenario" en 1992 pour la célébration du cinq centième anniversaire du premier voyage transatlantique de Christophe Colomb.

Si les visages pâles aiment célébrer des anniversaires d'évènements pas toujours glorieux à partir de dates incertaines, pourquoi pas ? Le tout c'est de ne pas oublier qu'il y avait d'autres personnes avant eux sur la plupart des continents et de respecter leur histoire et leurs descendants (quand il en reste...).

J'ai eu la chance d'aller en Australie en 2000. J'ai traversé ce qu'ils appellent le "centre rouge"et j'ai été choqué par la manière dont les aborigènes étaient traités par certains blancs. Mais les choses évoluent et c'est dans la mixité que l'espèce humaine trouvera son salut. Je vous rassure, je n'ai pas intégré une secte ou consommé trop de Marie-Jeanne, je suis juste en vacance et dans de bonnes dispositions..

Je terminerai cet article hautement philsophique par un proverbe algonquin :
"Le destin s'écoule comme le torrent, d'une manière irrévocable. Celui qui lui résiste retourne grain par grain au rivage de sable."

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